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  • Raoul Scipioni-Guenancia

Peinture, monogramme et signature

Dernière mise à jour : 29 avr. 2020


Qu’est-ce qu’un monogramme ?


Un monogramme est une signature composée d’un sigle de plusieurs lettres ou des initiales du nom du peintre. L’usage du monogramme comme signature remonte à l’antiquité, notamment sur les monnaies, il marquait l’empreinte du souverain. Les peintres et les graveurs eurent recours à ce procédé de la fin du XVème au XVIIème siècle, notamment dans les pays néerlandais et germaniques, soit que le monogramme permît de reconnaître la production d'un même atelier, soit qu'il rendît anonyme certains travaux ou servît de signature aux peintres.


> Dans ce post, un clic sur chaque image l'agrandira instantanément.

Notamment au XIXème siècle, des peintres célèbres ont eu recours au monogramme par goût de la virtuosité et d’originalité, et bien sûr, pour faire la part belle au trait et au graphisme.



Qu’est-ce qu’une signature ?


Une signature est un monogramme composé de toutes les lettres du nom du peintre. En fonction de sa notoriété - et de l’accord des ayant-droits - une signature de peintre peut être transformé en logotype pour être récupérée par la pub et le marketing.

L‘entreprise automobile PSA l’a bien compris en créant un modèle de monospace Citroën nommé Picasso dans les années 2000.


Certains peintres qui s’attribuent un monogramme ont également une signature,

alors qu’à l’inverse, les peintres qui ont une signature n’ont pas forcément un monogramme. Le seul artiste qui a toujours signé ses travaux (peintures, dessins et gravures)

qu’avec son monogramme est Albrecht Dürer. Toutefois, des lettres d’Albrecht Dürer

(et non des œuvres) ont été retrouvées avec une signature manuscrite.




Pourquoi signer, et où ?

La signature (ou le monogramme) est la preuve que l’artiste atteste et approuve l’oeuvre dont il est l’auteur, confirmant de ce fait l’authenticité pour les éventuels acquéreurs. Certains disent que la marque de l’artiste se trouve dans l’oeuvre

elle-même dès lors que celle-ci est une oeuvre originale. C’est donc davantage un point final à la réalisation, un signe d’achèvement et de paternité ou encore de reconnaissance de l’auteur sur sa

création. Cependant si l’on choisit de ne pas signer sur recto de la toile peinte, il faut alors impérativement signer au dos de la toile, (et non sur le chassis car celui-ci peut s’enlever.) L ‘idéal, c’est de signer au recto et au verso !


Raphaël insérait parfois sa signature dans son sujet.



Comment signer ?

Signature ou monogramme ? that is the question !

Je pense que le monogramme intervient plus facilement sur des dessins, lithographies et des affiches (Dürer, Toulouse – Lautrec) que sur des peintures à l’huile.


Toulouse-Lautrec avait un presse papier exprès pour cela, et apposait sa marque.


Toutefois, la signature est plus fréquente sur les tableaux peints à l'huile.


Néanmoins, le grand peintre napolitain du 17eme siècle Lucas Giordano signait parfois ses tableaux monumentaux avec ses initiales composées en monogramme. Il n’y a donc pas de règle absolue !


La sainte famille et les symboles de la passion.

Lucas Giordano: Vers 1660


Sur cette immense fresque de 430X270cm, le peintre napolitain a déposé ses initiales sur ce rocher au 1er plan, comme un monogramme peint.





Raoul Scipioni-Guenancia, signature ou monogramme ?

Mais ce dont je suis sûr, c’est que lorsque que le peintre a un patronyme composé plutôt long, il convient de l’abréger par des initiales qui deviennent…

un monogramme.


CQFD !




A bientôt pour une nouvelle chronique picturale !


Raoul Scipioni-Guenancia


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